Les feux de détresse jetés dans la poubelle jaune sont à l’origine d’incendies dans les centres de tri. Feux à main, fumigènes, fusées parachutes… Que faire de ces produits dangereux lorsqu’ils sont utilisés ou périmés ? Pourquoi s’en défaire ? Où trouver les points de collecte dans le Finistère ? On vous explique tout.
Ils sont faits pour sauver des vies en mer. Mais ces produits classés dans la catégorie des explosifs restent des produits sensibles. Une utilisation par des personnes non averties, comme des enfants, une mauvaise manipulation, une date de péremption dépassée, peuvent avoir de graves conséquences. Les feux de détresse ont une durée de vie limitée, généralement de trois ans. Il est nécessaire de s’assurer que ces équipements rejoignent une filière de traitement adaptée.
Que faire des feux de détresse en fin de vie ?
Ne les jetez surtout pas à la poubelle et ne les déposez pas à la déchetterie. Ces produits pyrotechniques peuvent être dangereux pour le personnel et les équipements de nos collectivités. L’éco-organisme PYRéO, organise le traitement des feux de détresse en fin de vie dans le respect de la réglementation. Pour cela, il vous suffit de déposer vos produits usagés ou périmés dans votre magasin d’accastillage sans obligation d’achat.
Le processus de prise en charge mis en place par PYRéO :
- Le point de collecte se charge du stockage de ces produits en respectant les réglementations applicables.
- Un opérateur se charge d’effectuer les opérations logistiques de collecte et de transport des produits pyrotechniques vers le centre d’élimination.
- Les volumes collectés sont acheminés vers un centre agréé pour l’élimination des produits pyrotechniques : Autoliv/ Livbag, basé à Pont de Buis (29) ou Solamat Merex, basé à Fos sur Mer (13).
Pourquoi se défaire de ses feux de signalisation de détresse ?
Il est indispensable de rapporter ses feux utilisés ou périmés, que l’on soit un particulier, un professionnel, une collectivité :
- Pour sa propre sécurité. Un produit périmé risque de ne pas réagir « normalement ». Les matériaux qui composent les feux de détresse sont instables dans le temps.
- Le déclenchement d’une alerte avec un produit périmé n’est pas garanti.
- Une infraction punie par la loi. Le défaut de signaux de détresse à bord d’un bateau ou la présentation de signaux périmés est passible d’une contravention d’un montant initial de 1500 €.
- Les feux de signalisation de détresse ne sont ni des jouets ni des engins festifs ! Ils sont considérés comme des produits chimiques pouvant représenter un risque significatif pour la santé et l’environnement.
- L’utilisation d’engins pyrotechniques de détresse à des fins autres que le signalement d’une situation de danger (détruire soi-même un engin périmé, fêter une victoire sportive, se distraire…) est une infraction pénale de rang. Leur vente est interdite aux mineurs.
Les points de collecte
Depuis le 1er janvier 2022, votre magasin d’accastillage, dès lors qu’il commercialise des feux de détresse pyrotechniques, est un point de collecte des feux périmés ou utilisés. Il a l’obligation de vous reprendre gratuitement vos produits, dans la limite des stocks maximum autorisés dans le magasin.
Le magasin d’accastillage doit répondre à des exigences précises pour récupérer les produits périmés. Le stockage (contenant fermé et cartons homologués), les quantités autorisées, la manipulation, l’accès aux zones dédiées… doivent être conformes à la réglementation.
Retrouvez tous les points de collecte du Finistère sur la carte ci-dessous.
PYRéO, l’éco-organisme français dédié à la collecte et au traitement des engins de signalisation de détresse
PYRéO prend en charge la collecte et la destruction de tous les engins pyrotechniques de signalisation de détresse en fin de vie, sans limite de poids ou de volume. Cela comprend les produits utilisés, périmés, ou tout simplement les produits dont les détenteurs souhaitent se défaire. Depuis la loi du 10 février 2020, Loi AGEC, et l’arrêté du 1er décembre 2020, les contenants des produits usagés entrent également dans le périmètre d’activité de PYRéO.
Les produits collectés et traités par PYRéO sont issus de différents segments d’utilisateurs : de la plaisance, de la marine professionnelle (pêche, transport de personne), et de tout autre domaine utilisant des engins de signalisation de détresse. La filière est financée par les metteurs sur le marché eux-mêmes (fabricants, distributeurs, importateurs), grâce à l’éco-contribution appliquée sur les volumes de ventes de produits neufs. PYRéO peut ainsi prendre en charge l’ensemble des coûts de collecte et de traitement.
*feux à main, fusées parachutes et fumigènes. **tous les lieux de ventes de produits pyrotechniques doivent reprendre les déchets issus de ce type d’engins.
