Si réussir son compostage est relativement aisé lorsqu’on dispose d’un jardin, on pense souvent, à tort, que composter quand on vit en appartement requiert davantage de technique. Cependant, avec une solution adéquate et des astuces simples, cette solution pour réduire ses déchets est à la portée de tous !
Pourquoi composter en appartement ?
Le choix de commencer à produire son propre compost lorsque l’on vit en appartement peut avoir plusieurs motivations :
- Réduire les déchets de sa poubelle d’ordures ménagères et limiter le nombre d’aller-retour au local poubelle
- Fabriquer un fertilisant et un compost pour nourrir ses plantes d’intérieur ou de balcon.
Le tri à la source des biodéchets en 2024
Celles et ceux qui n’ont pas encore franchi le cap du tri de leurs déchets alimentaires disposeront des solutions pour le faire à partir du 1er janvier 2024. En effet, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020 imposera désormais à chaque collectivité à ses habitants de fournir une solution pour le tri de ses biodéchets.
Certaines villes du Finistère comme Brest et Quimper ont déjà mis en place des points d’apport volontaires pour les déchets alimentaires. Certains quartiers ou résidences proposent également des composteurs collectifs.
Le lombricomposteur, idéal en appartement
Le lombricompostage est une solution idéale pour les personnes qui vivent en appartement, ou qui ne disposent pas d’espace extérieur permettant d’installer un composteur domestique.
Le principe : adopter quelques centaines de lombrics qui vont digérer et minéraliser la matière organique, le tout en un minimum de place, et sans odeur. Mais attention, il ne s’agit pas d’aller recueillir les vers de terre de votre maison de campagne ou chez votre voisin : seule l’espèce Eisenia est indiquée à cet usage.
Il faut compter environ 500 vers pour 100 grammes de déchets quotidiens.
Ensemble, ils vont produire un compost, ainsi qu’un jus fertilisant appelé « lombrithé ».
Certaines collectivités proposent des aides à l’achat d’un lombricomposteur, ainsi que des formations pour les utiliser. N’hésitez pas à vous rapprocher de la collectivité de votre territoire.
Quels déchets mettre ou ne pas mettre dans son lombricomposteur ?
Le lombricompostage ressemble, en beaucoup de points, au compostage « classique ». Vous pouvez déposer dans le bac vos déchets de cuisine, vos épluchures, vos restes alimentaires végétaux, votre marc de café, ou encore vos feuilles de thé, le tout réduit en petits morceaux.
Les déchets à proscrire car vos lombrics ne les consommeront pas :
- les produits laitiers, le fromage,
- la viande, le poisson,
- les agrumes,
- les oignons, l’ail, les poireaux,
- le pain,
- les huiles.
Que faire de mon compost ?
Lorsque votre compost est mûr et séparé de ses lombrics, vous pouvez vous en servir pour vos semis, en le mélangeant à du terreau. Vous pouvez également le répartir en surface de vos plantes en pot ou, si vous possédez un jardin partagé dans l’immeuble, directement sur la terre.
Quant au jus fertilisant, une fois dilué à 1/10 e, utilisez-le pour arroser vos plantes et les garder en bonne santé.
Trop de compost ? Donnez-le ou troquez-le ! Vous pouvez par exemple passer par des groupes locaux sur les réseaux sociaux ou des applications de dons comme Geev : il fera assurément un heureux !
Comment éviter les odeurs avec le compost d’appartement ?
Le lombricompostage ne génère aucune odeur nauséabonde s’il est correctement utilisé. Pour cela, il convient de respecter certaines consignes :
- Déposer les déchets indiqués uniquement, et en petits morceaux
- Placer le composteur au bon endroit (entre 15 et 25 degrés)
- Surveiller régulièrement l’humidité ou l’apparition de moucherons.
Qu’il soit en maison ou en appartement, le compostage permet de réduire de 30 % le volume de ses déchets : une bonne raison pour s’y mettre dès aujourd’hui !